DISPONIBLE / AVALAIBLE
Ludger Larose (1868-1915)
Huile sur panneau
scène de genre, personnage de style Louis XIII
Format 22 x 16 cm
Exposition: Société des arts du Canada
Ludger Larose, peintre, professeur de dessin, libre-penseur anti-clérical, est né à Montréal en 1868. Il étudie à l’École des arts et métiers de Montréal avec l’abbé Joseph Chabert, figure de proue de l’enseignement de l’art au Québec à la fin du XIXe siècle. De 1883 à 1885, il retouche des clichés dans le studio de photographie de William Notman à Montréal. Il part pour Paris en février 1887 et entre à l’école des Beaux-arts. Durant cette période, il retouche des photographies pour deux photographes à Paris et se rend souvent au Louvre afin de reproduire des tableaux. Larose revient à Montréal en 1890, mais rapidement, lui et quelques artistes, Henri beau, Joseph-Charles Franchère et Joseph Saint-Charles sont sollicités par le curé Alfred-Léon Sentenne pour retourner se perfectionner en France. Il s’agit de garnir la nouvelle chapelle du Sacré-Cœur de l’église Notre-Dame de treize grandes murales religieuses et en même temps contribuer à la formation des jeunes artistes canadiens-français. Larose retourne alors en Europe, visitant d’abord la Belgique et la Hollande avec le peintre Franchère. Il passe plusieurs mois au début de 1891 à Rome. Il revient à Montréal en 1891, muni de deux tableaux commandés. Il repart pour Paris en 1892 et pendant deux ans étudie à l’atelier de Gustave Moreau à l’École des Beaux-arts. De retour à Montréal en 1894, il installe ses tableaux à la chapelle du Sacré-Cœur, portant à cinq le total des tableaux exécutés pour cette chapelle. La même année, il commence à enseigner l’art tout en poursuivant sa carrière de peintre. De 1894 à 1910, il occupe le poste de professeur de dessin à l’Académie du Plateau de Montréal. Pendant cette période, il devient le promoteur de réformes en enseignement du dessin et fait plusieurs interventions dans le milieu scolaire à cet égard. Il élargit son champ d’activité en dispensant des leçons privées et, à partir de 1904, des cours de dessin dans d’autres écoles relevant de la Commission des écoles catholiques de Montréal et devient en 1909 enseignant de dessin au Lycée des jeunes filles. En 1912-13, il enseigne cette fois dans les écoles relevant de la commission scolaire anglo-protestante.
Parallèlement, il s’investit dans les milieux intellectuels anti-cléricaux et est un artiste prolifique. Il décède en 1915, âgé de 45 ans.
SUJETS / THÈMES
Son œuvre comprend autour de 400 tableaux allant des portraits, en demande par la bourgeoisie, jusqu’aux scènes de genre, des natures mortes aux paysages. Il a été sollicité pour peindre les portraits de trois maires de Montréal. Il a également peint des tableaux religieux pour lesquels il reçoit des commandes, des natures mortes, des nus, des scènes urbaines, alors considérées comme l’incursion d’une thématique moderne dans la peinture. Il fait également de l’art graphique.
EXPOSITIONS
Entre 1895 et 1913, Larose a exposé à sept reprises au Salon de l’Art Association of Montreal et à deux reprises à l’Académie royale canadienne.
EXPOSITIONS
Le Musée du Québec, Le Musée des Beaux-arts de Montréal, le Beaver Brook Art Gallery à Fredericton possèdent des toiles de l’artiste.
PRIX
Larose gagne un premier prix de dessin à l’Académie Delécluze à Paris durant son séjour.
Source : Alison Longstaff, Un artiste au quotidien au tournant du XXe siècle : le cas de Ludger Larose (1868-1915), thèse, Trois-Rivières, Université du Québec à Trois-Rivières, 2008.